Le SAFRAN
La plus prestigieuse des cultures issues de notre domaine agricole
Le safran, ou crocus sativus, est un bulbe, il fleurit en octobre novembre. La fleur de crocus est cueillit le jour même à la main. Les 3 pistils que composent une fleur est précautionneusement prélevé puis séché jusqu’à perdre 80% de son poids ! Il faut 250 fleurs pour un 1g de safran sec, et 250 000 fleurs pour 1kg. Sa culture ne nécessite aucun apport d’engrais, le désherbage est réalisé à la main.
Le safran existe depuis l’antiquité, dans tout le bassin Méditerranéen et en Egypte en particulier. Utilisé surtout pour la beauté en cosmétique ou en médecine pour de nombreux maux.
Une plante médicinale, aux propriétés multiples. Hippocrate (IV Av JC) vante les mérites du safran. Une utilisation courante en France jusqu’au XIXe. ou il entre dans de nombreuses préparations médicales.
Propriétés reconnues :
Antioxydant. Prévient l’apparition des rides, lutte contre le vieillissement cutané, bloque les radicaux libres
Dès l’antiquité, le safran est utilisé en macération avec du lait ou de la graisse pour garder une peau jeune et douce. (Cléopâtre l’utilisait pour sa peau)
Le Khôl qui borde les yeux de noirs était composé de safran broyé, de clous de girofle et de bois de rose.
En Italie à la Renaissance, les femmes mélangent du safran et de citron pour obtenir le fameux « blond vénitien »
C’est l’usage le plus connu de nos jours. Epice typiquement méditerranéenne.
En Espagne : la paella, en France : la bouillabaisse, au Maroc : le tajine, en Italie : le risotto à la milanaise …..le safran entre aussi dans la composition de la Chartreuse crée par les moines en 1605 et connue pour ses vertus digestives
Le safran donne une couleur jaune d’or aux tissus (1g suffit à teinter une baignoire de 400l) Le safran teignait les vêtements des rois et encore de nos jours la robe des moines bouddhistes
Tibétains
Côté peinture, on trouve l’utilisation du safran par Michel-Ange au plafond de la chapelle Sixtine à Rome.
Le safran est une merveille de la nature, la science actuelle lui rend hommage mais sa culture manuelle explique son coût (35€ le gramme), ce qui en limite l’usage.